Si tu devais me quitter, ô mon unique amour,
Le ciel s’éclipserait, je tomberais dans le vide,
Ton ombre hanterait la mémoire de mes jours,
Me laissant, seul, face à une existence morbide.
Je deviendrais l’être le plus malheureux du monde,
Car voir s’éteindre le bonheur après tant de lumière,
Me ferait glisser dans le fossé d’un destin immonde,
Cauchemar dont l’horreur tissée ressemblerait à l’enfer.
J’insulterais le sort d’avoir posé cette invisible paroi,
Quitte à enjamber des imaginaires périlleux et froids,
L’horizon sera l’infinie douleur car il m’aura séparé de toi,
Je ferais lâcher prise à la mort, qu’elle te ramène à moi.
Pensées insupportables, te rejoindre dans l’outre-monde
Ou t’attendre, inconsolable, sur les rives arides du temps.
Pour nos beaux enfants, la face des saisons est bien ronde,
Voir que mon crane blanchisse pour élever leur printemps.
Donc, si je devais te devancer dans un départ précipité,
Soulagement macabre aux peines causées de ma perte,
J’aimerais que tu puises grand courage dans ce que tu es,
"Ô Mère admirable", dont un jour, la main me fut offerte.
Alain Meyer-Abbatucci
2011-07-12T08:37:00+02:00
A lain Fini
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