Le petit Kiwi

Jolie pelote blanche aux moustaches frémissantes,
Son doux pelage, tapissé de paix et de douceur,
Invite ses beaux poils à des caresses aimantes,
A le voir, ainsi, assoupi, il emporte mon cœur.

Kiwi, c’est son nom, héritage de vertes prunelles,
Il trône dans la demeure tel un sphinx Égyptien,
Nous sommés dévoués à lui remplir son écuelle,
Nul ne peut résister aux désirs avoués de ce félin.

En dormant, près de lui, mi rassuré, il soulève sa queue,
C’est un balaiement soyeux qui s’abat sur mes cheveux,
Je ressens sa chaleur et l’imagine rêver en d’autres lieux,
Attraper une petite souris grise ou téter un lait délicieux.

Si l’on pense que le chat est indépendant et égoïste,
Kiwi est complètement attaché à ma belle Italienne,
De ses deux pattes avant, avec la virtuosité du pianiste,
Il accorde son ronronnement comme si elle était sienne.

Est-ce l’instinct de l’animal qui sut bien avant nous,
Que Carlotta portait en son ventre un nouveau né ?
Dans le lit conjugal, il a sa place proche de sa joue,
Il m’arrive de me tromper pour y déposer un baiser.

Alain Meyer-Abbatucci