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A toi, Albert, l’étranger qui au dam de ses pairs, N’a pas pleuré lors de l’enterrement de sa vieille mère, Et, qui sous des rayons brûlants de soleil aveuglants, Commit, en Algérie, un irréparable crime de sang, Tu nous as ouvert les portes de l’humanisme. A toi, Jean Paul, qui a posé ses mains sales sur notre ciel, Là, ou bourdonne ta pensée sur les murs de notre huit-clos, Telle une mouche, engluée dans une nausée existentielle, Tu nous as ouvert les chemins de la liberté. A toi, Boris, qui nous a fait chavirer dans l’écume des jours, En tuant tous les affreux et en crachant sur leurs tombes, Sur un air de jazz, ton herbe rouge était remplie d’humour Tu nous as arraché le cœur, en désertant. A toi, Eugène, qui nous offrit du quotidien une leçon critique Ta cantatrice chauve nous souleva de nos chaises, Et, si le roi se meurt dans ta « rhinocérite » Tu nous as dénoncé l’absurdité du conformisme. Alain Meyer-Abbatucci |
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